Donner son avis c’est quelque chose, mais l’argumenter et trouver des contre-arguments, c’est encore autre chose !
Ce matin, pas de tapis de philo dans la salle… de quoi déconcerter les élèves de CM2 !
Nous commençons notre atelier par une pratique de l’attention en mouvement, puis statique en cherchant les « sensations d’un arbre » : racines, tronc, branches…
Mais entrons dans le vif du sujet de l’atelier de ce matin…
Argumenter son point de vue
Au travers du jeu de la « Rivière du doute », nous explorons l’argumentation. Chacun leur tour les élèves ont pu lire un « dilemme moral » à leurs camarades.
Un dilemme moral, c’est une situation fictive d’une situation problème qui pourrait nous arriver. Pour cet atelier, je me suis servi des dilemmes trouvés sur ce site, et aussi ici (merci pour le travail de rédaction !).
Rappelons qu’il n’y a pas de bonne réponse (nous sommes en philo !), et que l’on peut changer d’avis, c’est-à-dire de rive, à l’écoute des arguments des autres.
Lors de l’écoute du dilemme et des 2 issues possibles, chacun se positionne d’un côté ou de l’autre de la rivière, ou bien DANS la rivière du doute.
Vient ensuite le temps de l’argumentation. D’un même côté de la rivière, on cherche des arguments différents mais convergents. Puis on va interroger ceux qui ont un avis contraire et aussi ceux qui doutent. A tout moment, chacun peut changer de rive ou se laisser porter par le doute.
Trouver des contre-arguments
La deuxième partie de l’atelier est plus individuelle. Chacun reçoit un dilemme et doit écrire 2 arguments pour chaque issue !
Voici les retour de certains élèves après cet exercice :
- c’est difficile de trouver et d’écrire des choses avec lesquelles on n’est pas d’accord
- c’est facile, j’ai cherché. J’ai imaginé la barre de recherche de Google et j’ai demandé le contraire de ce que j’avais écrit
- ça dépend des situations. Celle que j’avais est très dur (situation d’un maître remplaçant pour une journée : doit-on travailler comme d’habitude ou en profiter pour faire du bazar ?), car même en imaginant que j’étais quelqu’un d’autre, je restais d’accord avec moi-même. Ya pas de bonnes raisons de penser le contraire.
- Je pense que ça dépend de la situation, mais aussi de la mentalité de chacun
- trouver des arguments quand j’étais d’accord c’était facile
- pour remplir l’autre colonne, j’ai chercher des contraires à mes idées.
Cet exercice de pensée qui fait appel au décentrement n’a pas été évident pour tout le monde… Mais la plupart ont pu sentir les effets de l’argumentation sur notre positionnement !
Et vous, quels sont les arguments qui vous font changer d'avis ?
Comme toujours, les contenus pédagogiques des ateliers sont disponibles sur simple demande ! N’hésitez pas à me laisser un message 😉