L’anneau de Gyges, récit philosophique proposé par Platon nous permet d’aborder le bien et le mal par l’entrée de l’invisibilité.
Nous avons commencé par entrainer notre attention en la focalisant sur un papillon très léger qui vient se poser sur certaines parties de notre corps. Pour ne pas l’effrayer, il ne faut pas bouger, l’accueillir et sentir ses frêles mouvements. Même avec nos efforts de concentration, le papillon va et vient, et finit par disparaitre pour nous laisser entrer en discussion.
Aujourd’hui, nous avons écouté l’histoire de Gyges et sa bague magique. Une fois qu’il en a découvert le pouvoir d’invisibilité…
Que pourrait faire Gyges avec cet anneau ?
- il va voler d’autres bagues
- il va visiter le chateau
- il ne s’en sert pas
- il va cambrioler des maisons
- il va rendre la bague car il a peur que le cadavre le poursuive
- il propose ses services d’espion au roi
- il va l’offrir à une femme pour se marier
- il pourra partir des lieux qui l’ennuient (comme sa réunion de bergers)
- il va voler d’autres merveilles, pour avoir d’autres pouvoirs puis rendre la bague
- il aura des malheurs avec cette bague
- il va la jeter avant qu’elle le fasse mourir (car il l’a trouvée sur un cadavre qui est peut-être mort à cause de la bague)
- il peut protéger les gens des cambriolages
- il peut tuer et mettre le feu, lui ne mourra pas
- il peut garder ses moutons tranquille, sans que personne ne l’embête
- il peut faire des blagues à ses amis
- il va voir la reine et lui partage son pouvoir en coupant la bague en deux
Et vous, que feriez-vous avec cette bague, aujourd’hui ?
- Je viendrais invisible à l’école, et mon cartable flotterait dans la cour (pareil avec le plateau du self, ou avec le stylo en classe)
- je donnerai cette bague à une fille et elle deviendrait invisible (et elle pourrait sauver le monde)
- je pourrais voler dans les magasins (des bonbons, des hamburgers, des voitures, des vêtements, des armes)
- je pourrais faire des choses interdites
- je volerais aux riches et je donnerais aux pauvres
- je désobéirais à mes parents, j’irais chez ma copine et on se partagerais le pouvoir
- je dépouillerais les gens de leurs habits sans qu’on me voit
- j’irais au marché pour voler des légumes et de l’argent
- je jetterais la bague à la poubelle parce que c’est inutile d’être invisible
- je la vendrais très cher et je serais riche
- je la broierais avec la tondeuse, parce que je pense que c’est un objet dangereux
- moi je trouve ça triste d’être invisible, parce que personne ne peut plus te voir
- j’irais près du bureau de la maitresse pour voir les réponses
- je volerais des jolies choses à installer dans ma maison et des tissus très chers
On a finalement su que Gyges avait tué le roi, épousé la reine et était devenu le roi de Lydie. Nous avons engagé un débat sur le jugement que nous avions de cette histoire en opposant nos arguments :
Gyges a-t-il fait le bien ou le mal ?
Le bien
Le mal
- le roi était méchant ou mauvais
- la reine était d’accord
- le roi obligeait les bergers à travailler
- il a tué quelqu’un et ça c’est toujours mal
- il a pris la place du roi
- tuer c’est un pécher
- il a séparer un couple (le roi et la reine)
- peut-être que le roi n’avait rien fait et que c’était un bon roi
Socrate pense qu’il n’y a pas de criminel heureux, car il n’y a pas de crime sans témoins : même si on est invisible, notre conscience nous empêche de faire le mal.
A-t-on besoin que les autres nous voient pour faire le bien ?
- on peut être gentil même si personne nous voit
- c’est mieux d’être méchant quand on ne te voit pas
- c’est difficile de savoir ce que est bien et ce qui est mal
- c’est plus difficile d’être gentil quand on est invisible
Et vous, qu'est-ce que vous pousse à faire le bien ?
Pour aller plus loin, le philosophe Frederic Grolleau déploie sa pensée autour de la question : Sommes-nous juste par impuissance d’etre injuste ? une interprétation du récit de l’anneau de Gygès.